Chaban-Delmas : L'ardent
de Jean Garrigues

critiqué par Veneziano, le 21 novembre 2020
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un jeune résistant fidèle à de Gaulle
Jacques Delmas devient Chaban pendant la Résistance, où il coordonne l'action des Forces françaises libres (FFI) et Chaban-Delmas à la Libération. Il devient l'un des plus jeunes généraux et barons du Gaullisme. Sous la IVème, il se range un temps sur les bancs du Parti radical, où il ne cesse pas de revendiquer son appartenance gaulliste, un appel à la clarification le faisant rejoindre l'Union pour une nouvelle République (UNR), parti proche du Général dans les années 1950, après le RPF. Il participe à plusieurs gouvernements, dont celui de Pierre Mendes France, par l'envie d'agir, alors que, localement il devient le chevronné maire de Bordeaux depuis la Libération. La guerre d'Algérie accentue la crise de régime et appelle à l'avènement de la Vème République, où il devient l'incontournable patron de l'Assemblée pendant dix ans. Après cela, il devient un Premier ministre présidentiable, en présentant son projet de Nouvelle société, ce qui le met en droit avec le président Pompidou, et c'est là que la machine s'enraye, sa campagne présidentielle patinant au profit de Giscard aidé de Chirac. Il reste influent en revenant deux fois au Perchoir (présidence de l'Assemblée nationale) et comme sempiternel maire de Bordeaux, poste qu'il occupe jusqu'en 1995.

Ce petit ouvrage constitue une biographie synthétique d'un homme influent n'ayant pas obtenu le rayonnement auquel il eût pu prétendre et auquel il a manifestement pensé. Il est bienvenu par les quelques méandres et par la nature contrariée de son destin politique. Cette collection consacrée aux Tribuns de l'Assemblée comble la connaissance d'une personnalité tombée partiellement dans l'oubli et qui a pourtant pesé assez fortement; Il est donc utile et instructif.