Le Chemin de la Maison
de Frédéric Bleumalt

critiqué par GabrielKevlec, le 17 novembre 2020
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Partir. Pour aller où? En soi-même
La vie comme une autoroute, tout droit du point A au point B, avec toutes ses étapes bien définies ? Impossible pour Florent. Il a quitté l'asphalte. Accident de parcours. Et lorsque Calliste refait son apparition, ce n'est certainement pas pour le remettre sur les rails communs qu'emprunte la masse. Un coup de téléphone, un coup de tête, un coup d'accélérateur … un coup de chance ?

Quel chemin choisir quand on s'est laissé déposséder de tout ? Quelle route emprunter quand on ne rêve que de fuite et de silence ? Une fois encore, l'auteur nous embarque dans une histoire qui creuse en nous-même pour y planter ses graines. Semis de révolte, pousses d'espoirs, graines de liberté. Portés par une écriture de couleurs et d'images d'une précision magistrale, les personnages se cherchent, se dessinent, s'aquarellent sous le ciel qui s'orange au fil des pages. Brillamment décrite, la psychologie de ces adultes en devenir, de ces enfances qui se raccrochent, devient miroir de nous-même. le bleu se pare d'or, le voyage devient quête. Quête de celui qu'on a laissé après un baiser dans une cours de lycée, quête de celui qu'on a été et qui semble s'être assoupi, quête de sens. Quête de soi. Roman philosophique, d'initiation, de voyage, d'amours, de rencontres, le Chemin de la Maison est un tissu de sensations se soulevant au fil de la lecture.

Et derrière… derrière… on se devine.