Le seul reproche à faire ici est que Franquin est un peu trop souvent du genre "ce que je fais, c'est merdique, je ne peux pas te laisser dire que c'est bien ce que je fais", etc, et à la longue, cette auto-dépréciation est un peu usante. Après, il a longtemps été victime de dépression chronique, sans doute était-il dans une mauvaise passe en 1985 (année des ces entretiens), lui qui pendant 10 ans au moins refusera qu'on fasse ce livre... Mais n'empêche. N'empêche, parce que ce qu'il a fait, avec "Spirou", "Gaston" et les "Idées noires", c'est du Grand Art, en majuscules, une série de jalons de la BD européenne. Ni plus, ni moins.
Ce livre est une totale réussite, au même titres que ceux du même Numa Sadoul sur Uderzo ("Uderzo l'irréductible") et Hergé ("Tintin et moi").
Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 6 janvier 2025 |