Les grands cerfs
de Claudie Hunzinger

critiqué par Marvic, le 5 novembre 2020
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
Choisir son camp
Pamina et Nils habitent dans un coin reculé et isolé des Vosges. Ils aiment cette solitude, cet isolement loin du monde des hommes. Pamina croise quelquefois des animaux, les entend, surtout la nuit. Puis elle rencontre Léo, photographe animalier passionné des cerfs. Il lui transmet sa passion et sa connaissance (et reconnaissance ) des grands cerfs, animaux splendides et majestueux.
Elle découvre que la population est régulée par les chasseurs passionnés de trophées, sur adjudication mais sa stupéfaction est grande quand elle apprend que les plus meurtriers sont les forestiers radicaux de l’ONF. À chaque animal abattu correspond son prix en euros d’économie pour l’industrie forestière.

Ce récit m’a semblé plus documentaire que roman. Documentaire très instructif certes, mais qui ne m’a pas passionnée. Je l’ai cependant terminé pour connaître les raisons de la rupture annoncée entre Léo et Pamina.
Ce que j’ai le plus apprécié sont les réflexions sur notre statut d’humain "nous n’avons pas de destin singulier", le questionnement sur le sens de nos vies, le constat des choix dramatiques faits pour des raisons financières, et une philosophie de vie séduisante.
" ...la joie n’est pas un plan de vie comme le bonheur. Tout le contraire du bonheur. Elle vous tombe dessus dans les pires catastrophes... laissons de côté le bonheur. Préparons-nous à la joie d’être encore en vie."
Dans une écriture poétique, qui emmène le lecteur à l’affût, tel un chasseur d’image, un récit intéressant et interpellant.