Les Locataires
de Thierry Gandillot

critiqué par Nirvana, le 13 août 2004
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
Très loin des promesses de la quatrième de couverture!!!
Robert Deniraud (!) est l'homme de main, l'homme de l'ombre d'une société écran d'un important groupe immobilier. Son rôle est de rendre les investissements de celui~ci, ses nouvelles acquisitions, plus rentables.
Dans le cas présent il s'agit d'un immeuble dans le 15ème, à Paris.
La méthode? Pour pouvoir augmenter les loyers, dégager les actuels locataires, par tous les moyens. De préférence, chantage et intimidation après qu'il ait enquêté sur chacun. Mais évidemment, il y a un imprévu...
Sur base des belles promesses de la maison d'édition, je m'attendais à passer un bon moment, mais la satire se fait attendre. On voit défiler une galerie de personnages, qui pourrait être savoureux( une vieille communiste qui élève des chiens clandestinement dans son appartement, un écrivain sans envergure, play~boy et dealer, fournissant même occasionellement certains locataires, une mère de famille qui tombe amoureuse de la jeue fille au pair polonaise, et qui la dessine sous toutes les coutures, plus quelques couples adultérins...), mais aucun n'atteint le moindre relief. Thierry Gandillot essaie de décrire ce qui se cache derrière les dignes facades, à grand renfort de sexe et de violence, mais le fait très platement. J'ai trouvé ses rebondissements navrants, ils ont pour moi autant d'intensité qu'un encéphalogramme plat, quant aux scènes de sexe, dont il use et abuse, c'est juste racoleur, mais il ne provoque aucune étincelle, aucun titillement.
Je m'attendais à quelque chose de plus "trash" dans la manipulation, une ambiance genre "Mes chers voisis"d'Alex de la Iglesia, mais dans son roman, tout est basique, le rythme se veut soutenu, mais approche celui d'une tortue asthmatique, le chapitrage est très court, mais le roman pas assez (puisque je me dois de terminer un livre commencé).
Je ne suis pas du tout sûre de me replonger dans un des autres écrits de l'auteur, peut~être l'un de vous saura~t~il m'en détromper?