Mensonges !: Nouvelle approche psychologique et neuroscientifique
de Xavier Seron

critiqué par Colen8, le 18 octobre 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Francs et honnêtes, vraiment ?
Moral ou pas sur un plan philosophique, plus facile à produire qu’à détecter, pratiqué plus ou moins souvent par tout le monde sans exception, le mensonge traduit des facultés mentales exécutives présentes dès la petite enfance. Comme le mensonge requiert plus d’imagination donc de ressources cérébrales que la vérité, pourquoi mentir ? Toute la gamme de mensonges selon les circonstances est ainsi énoncée, certains banals ne prêtant pas à conséquence, d’autres relevant du pathologique. On peut mentir sans y penser par politesse, pour faire plaisir autrement dit par altruisme ou plus gravement pour soi-même par calcul en vue d’un gain immérité, d’une promotion, d’une position plus enviable. Les menteurs invétérés se trouvent plutôt parmi les mythomanes et les psychopathes.
Des moyens d’une efficacité douteuse ont été mis en œuvre depuis fort longtemps afin de déceler le travestissement de la vérité lors d’interrogatoires ou de témoignages. La psychologie s’en est emparée au siècle dernier en multipliant les questionnaires-tests sans vraiment convaincre non plus. L’utilisation de l’imagerie IRMf (fonctionnelle) en laboratoire en mesurant les potentiels évoqués dans le cerveau constitue une étape supplémentaire qui bute néanmoins sur le manque de cadre théorique pour généraliser les résultats observés. En conclusion le mensonge est peu courant dans le quotidien où prévaut l’esprit de coopération entre familiers, mais il fleurit derrière l’anonymat des réseaux sociaux et surtout reste assez mystérieux si on veut en comprendre la genèse.