Mamma Maria
de Serena Giuliano

critiqué par Jfp, le 13 octobre 2020
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
j'ai deux amours...
Un roman touchant, plein de tendresse et d’humanité, qui inclut définitivement Serena Giuliano dans le club des auteurs de romans "qui font du bien", un genre aux vertus thérapeutiques qui est le bienvenu en ces temps de "distanciation sociale". Le récit alterne entre Sofia, écrivaine franco-italienne (tiens, tiens…) venue se ressourcer dans sa côte amalfitaine natale et y retrouver inspiration et amis d’enfance, et Maria, la tenancière du bar du même nom, typique "mamma" italienne généreuse jusqu’au sacrifice mais héritière de tous les préjugés de ses aïeux. Ces deux femmes que beaucoup de choses éloignent, sauf un amour commun pour le pays, vont se frotter l’une à l’autre et se transformer, s’ouvrir à la vie. Beaucoup de personnages gravitent autour d’elles, auxquels on s’attache tant ils sont désarmants de franchise et de générosité. La lecture est agréable, le récit maintient l’attention du début à la fin sans qu’on n’ait envie d’en perdre une miette, mais on peut quand même regretter le petit quelque chose en plus qui faisait le charme de "Ciao bella", son précédent et premier roman, où le côté sombre de la vie n’était pas oublié. On espère que Serena Giuliano ajoutera un peu de saveur à sa prochaine recette…