La vie ordinaire
de Adèle Van Reeth

critiqué par Colen8, le 26 septembre 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Engendrer la vie
Ordinaire, ordinal, ordonner ont une racine commune menant aussi à ranger. Une vie ordinaire serait-elle une vie rangée si l’on s’en tenait aux définitions, inscrite dans le quotidien donc tout simplement banale ou tranquille ? Le saura-t-on jamais ? Ceci est le fruit d’une dissertation laborieuse de la créatrice sur le concept ordinaire, doublée d’introspection sur sa propre grossesse l’une comme l’autre menant à l’accouchement.
La première fait référence au philosophe Ralph W. Emerson de la toute jeune Amérique. Elle est parsemée de rares citations de Nietzsche, Montaigne et Pascal, d’évocations de Socrate, Camus, Sartre, Clément Rosset, Simone de Beauvoir, Virginia Woolf, donne l’exemple du héros de roman russe Oblomov.
La seconde très personnelle n’a rien d’ordinaire. Elle est un témoignage sincère et touchant de ce que signifie donner la vie à un enfant désiré, le nourrir d’un amour indicible autant que de soins. Expérience inégalable, plus profonde, plus mystérieuse, plus réelle, c’est elle qui fonde les racines, donne corps à la vie et fait entrer dans la chaîne continue de la filiation.
Y-a-t-il de quoi assurer le succès ? Sans doute si l’on cumule comme Adèle Van Reeth besoin d’écrire, goût de la philosophie, beauté, talent et notoriété médiatique.
Thérapie ou essai philosophique sur le quotidien 5 étoiles

Je suis déconcertée, ce récit est fait de passages autobiographiques, je ne m’attendais pas à cela, et de réflexions philosophiques. Je le trouve décousu. Certains passages m’ont plu et d’autres je les ai trouvés sans intérêt. En refermant le livre, je ne savais quoi en penser, j’ai donc pris le temps ensuite d’écouter Adèle Van Reeth parler de son livre, et là, je l’ai trouvé passionnante, j’ai compris sa démarche mais ce récit n’est pas à la hauteur de celle-ci, selon moi, modeste lectrice.

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 19 décembre 2020