Des amis du beau monde, parmi les plus célèbres de la Comédie Humaine (De Marsay, Rastignac, les Nucingen, les Vandenesse, Mlle Des Touches, Mme d’Espard, Horace Bianchon, Emile Blondet, etc…), se retrouvent pour un souper d’après raout, pour discourir et discuter des femmes et se raconter des souvenirs. Le tout forme une nouvelle de 63 pages dans l’édition où je l’ai lue. Le titre de ma critique se rapporte surtout à la première partie où les convives parlent entre eux de leurs visions personnelles de ce qu’est « une femme comme il faut ».
Puis certains d’entre eux racontent à la suite l’un de l’autre, une histoire dont ils ont été témoins, acteurs ou qu’on leur a rapportée. Le point commun à toutes ces histoires se rapporte à des femmes qui trompent le mari ou l’amant et en sont cruellement punies.
Balzac restant un formidable conteur, c’est joliment écrit, hélas l’ensemble est très artificiel, cela ne ressemble pas pour la plus grande part à une conversation normale entre amis. Cela sonne comme un assemblage de divers petits textes que l’auteur a voulu fondre en une seule nouvelle et pour cela a inventé ce dîner pour lui permettre de pouvoir placer ces petites histoires qu’il devait avoir en réserve.
La forme de la nouvelle laisse donc à désirer, la théorie de « la femme comme il faut » développée pour l’essentiel par Blondet est intéressante mais trop tirée par les cheveux, les histoires contées par De Marsay, Montriveau et Bianchon sont suffisamment accrocheuses et révèlent jusqu’à quelles cruautés peut aller la vengeance de maris jaloux.
Cédelor - Paris - 53 ans - 14 mars 2025 |