La veilleuse des Solovski
de Boris Chiriaev

critiqué par Anonyme11, le 21 août 2020
( - - ans)


La note:  étoiles
Témoignage de la barbarie dans le camp de concentration des Solovki !
Dans ce livre, Boris Chiriaev, prisonnier à partir de 1923, nous raconte de nombreuses histoires monstrueuses qui se sont déroulées sur les îles Solovki.

En effet, il s’agit du premier plus grand camp de concentration ouvert en 1920 ou plutôt transformé par les bolcheviques, de monastère en camp de concentration.

Suite au coup d’Etat bolchevique (communiste) du 7 novembre 1917, Lénine, Trotski et d’autres dont Staline ont créé le système totalitaire communiste, ainsi que les premiers camps de concentration d’URSS, dès 1918, dans le but de déporter et/ou d’exterminer tous les innocents « ennemis de classe », susceptibles d’être « contaminés » par « l’esprit bourgeois capitaliste » : enfants, femmes, vieillards, koulaks, paysans, ouvriers grévistes, prêtres, intellectuels, marins de Cronstadt, officiers Cosaques du Don, etc. Bref, potentiellement le peuple tout entier !

Boris Chiriaev nous détaille les divers et ignobles moyens d’exterminations pratiqués par les communistes, sur les îles Solovki :
Nombreux exemples de tortures à mort, exécutions sommaires par fusillades, noyades collectives, 7 à 8 mille prisonniers mouraient chaque hiver de maladie, d’épuisement ou de faim, soit environ un tiers de l’effectif total du camp !!!

Malheureusement, ce régime totalitaire, de destruction de la vie humaine, n’était que le prélude à un processus qui s’est développé à travers de nombreux pays du monde, tout au long du 20ème siècle, et encore en ce début de 21ème siècle en Chine, à Cuba, en Corée du Nord, et au Vietnam.

Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :
– Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ;
– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;
– Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ;
– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;
– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;
– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;
– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;
– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;
– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;
– Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;
– Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;
– Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;
– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;
– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;
– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;
– Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;
– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;
– Gustaw Herling (Un monde à part) ;
– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;
– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;
– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;
– Claire Ly (Revenue de l’enfer) ;
– Primo Levi (Si c’est un homme) ;
– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;
– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;
– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;
– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;
– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;
– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;
– François Bizot (Le Portail) ;
– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;
– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;
– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;
– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).