Liban français
de Grégory Declercq

critiqué par Veneziano, le 18 août 2020
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un roman sur le Liban de la Seconde guerre
Pendant la Seconde guerre mondiale, le Liban reste sous protectorat français mais est délaissé, du fait des contingences politiques du moment assombrissant l'actualité du continent européen. Ce territoire du Proche Orient est ainsi un peu plus délaissé, et il y reste une sorte de douce anarchie où tout semble permis. C'est ce qui apparaît assez vite au jeune protagoniste qui rêve des splendeurs de la Méditerranée orientale et des manières de s'en accaparer. Il entre vite dans une petite bande qui se livre à divers marchandages, plus ou moins violents et fructueux. Il se retrouve à s'affairer au Caire, croupit en prison, est séquestré, et n'est amené qu'à penser qu'au court-terme pour survivre, entre beauté des lieux et relative misère.
Ce roman décrit un contexte sociologique et historique naviguant entre chaos, déjà, et espoir, brutalité et rêve de grandeur. Il est instructif et fait réfléchir à la souveraineté territoriale, aux cohabitations religieuses, à la nécessité de l'éducation, à la recherche de développement économique.