Ma soeur, mon amour
de Chitra Banerjee Divakaruni

critiqué par Sahkti, le 6 août 2004
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Deux vies, un parcours commun
"Les vieilles légendes racontent que…"
Ainsi débute le récit de Chitra Banerjee Divakaruni.
Anju et Sudha sont cousines, nées dans une ancienne famille indienne respectée mais très pauvre. Nées le même jour, les deux fillettes se vouent un amour sans limite, il existe entre ces deux-là une complicité à faire pâlir. Les cousines sont élevées comme des sœurs, des jumelles, des entités fusionnelles, c’est impressionnant. Leurs pères respectifs, chercheurs de trésors, sont morts en même temps juste avant leur naissance et les gamines sont éduquées ensemble par des femmes à Calcutta. Si Sudha brille par sa douceur et sa beauté, Anju pétille par son intelligence et sa force de caractère, les deux filles se complètent à merveille. Au fil des pages, nous assistons à l’évolution de leurs vies, à l’histoire d’une famille unie, au portrait social du Bengale et surtout à l’exceptionnelle complicité féminine qui existe entre Anju et Sudha. Chitra Divakaruni rend ici un bel hommage à la femme indienne, à son désir d'indépendance, à son mode de vie, à ses idées. Il n’est pas question que de douceur et de bonheur ici, l’auteur nous parle aussi d’un secret non partagé, d’un mariage, d’une rupture (je ne vous en dis pas plus) qui font faire vaciller l’amitié sans pour autant l’éroder. Sadhu et Anju seront séparées de corps mais jamais d’esprit. Avec un petit sentiment personnel de révolte contre certaines coutumes et notions de sacrifice, contre ces mariages arrangés et forcés qui brisent des vies.
Ma soeur à Calcutta 5 étoiles

Ma soeur à Calcutta

Le récit de deux cousines vivant dans la même famille. Nées le même jour, leurs mères respectives et une tante veuve forment l'univers de ces deux petites filles que nous suivrons jusqu'à l'âge adulte.
Le texte a un peu de mal à démarrer mais il tient la route par des descriptions intéressantes de la société indienne. Par moment des clichés édulcorés donnent une ambiance un peu "à l'eau de rose" mais en s'accrochant l'histoire tient la route.
Mais toutes les choses ont une fin et il en fallait bien une pour clore et là je crois que l'auteure a raté sa sortie. Un mélange de diamants, de caverne d'Ali Baba, d'Indiana Jones et de sosie m'a donné le tournis.
Bref, si j'avais su... !

Monocle - tournai - 64 ans - 10 octobre 2017


Coup de cœur inattendu 10 étoiles

Anju et Sudha, cousines éloignées nées le même jour en raison des contractions provoquées par le choc de l'annonce du décès de leurs pères partis ensemble à l'aventure, sont élevées comme des sœurs par leurs mères respectives et une tante paternelle. Elles deviennent bien vite des inséparables, des amies, des âmes sœurs prêtes à tout faire pour assurer le bonheur de l'autre. C'est ainsi qu'elles grandissent à Calcutta dans la maison familiale, entourées de leurs trois mères et des domestiques de la maison, sans oublier les légendes, les histoires, les saris, l'odeur des épices et des mets traditionnels, les coutumes et les croyances indiennes. Nous les suivons de fillettes jusqu'à leurs leurs mariages respectifs, alternant les voix de l'une et de l'autre de chapitre en chapitre. Bien vite, l'histoire devient très prenante et difficile à lâcher! J'ai trouvé ce roman passionnant d'un bout à l'autre et tout imprégné par la magie et le charme irrésistible des histoires qui se passent en lnde. J'ai été triste d'en arriver au bout, mais j'ai eu la surprise d'apprendre qu'il existait une suite dans laquelle je suis déjà plongée!

Gabri - - 37 ans - 25 janvier 2016


Portraits attachants de femmes indiennes 7 étoiles

Un récit parfois sirupeux, mais la qualité des portraits des deux héroïnes ainsi que de leurs mères et tante contribue à donner de l'intérêt à cet ouvrage.
Par ailleurs on évoque assez justement, semble-t-il, l'attrait exercé par les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne sur la population indienne jeune.

Tanneguy - Paris - 84 ans - 21 novembre 2006