Grandir c'est croire
de Julia Kristeva, Marie Rose Moro

critiqué par Colen8, le 3 août 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Reconnaître la « maladie d’idéalité »
Le message du titre s’adresse aux adultes encadrant la jeunesse : parents, enseignants, soignants, éducateurs dans les domaines culturels ou sportifs. Il est primordial de leur faire comprendre à quel point l’adolescence marquée par des transformations physiques et psychiques va de pair avec une recherche d’idéal. Le courant républicain laïc issu des Lumières, malgré ses avancées dans le progrès matériel se révèle insuffisant à combler la quête de valeur et de spiritualité des jeunes habités par un besoin de croire inséparable d’un désir de savoir.
Certains d’entre eux, filles et garçons désarçonnés par une famille décomposée, bousculés par une immigration mal vécue, ressentant un profond désaccord avec les valeurs de la société qui les entoure développent des symptômes d’alerte : troubles de l’alimentation, phobies, toxicomanies, conduites à risque. A l’appel des réseaux sociaux ils se laissent tenter par la radicalité sous différentes formes, leur violence allant jusqu’au djihadisme. Une longue pratique psychanalytique a incité les deux auteures à monter des séminaires de sensibilisation et de formation pour aider les uns et les autres à dépasser des angoisses généralement intériorisées.
Pour en savoir plus : la maison de Solenn, structure publique de l’hôpital Cochin - http://www.mda.aphp.fr/