Magyk, tome 6 : La Ténèbre
de Angie Sage

critiqué par Koolasuchus, le 4 juillet 2020
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
Dragons et Créatures
L’heure est grave pour le Château. En effet Merrin Meredith est parvenu à monter un mauvais coup qui, pour une fois, tient la route ce qui a pour résultat de couvrir la ville d'un dangereux brouillard formé de Ténèbre. Les habitants sont donc en grand danger face à cette mortelle brume et il faudra alors à Septimus, Jenna, Marcia, Moustique et leur entourage beaucoup de chance et de courage s'ils souhaitent arranger la situation, surtout que ce n'est pas le seul événement malencontreux qui va leur tomber sur le coin du museau. Pour sauver tout le monde, Septimus ne va donc avoir d'autre choix que de plonger en plein cœur de la Ténèbre car la survie de ses proches ainsi que du royaume en dépend...

Je crois bien que de toute la série ce tome-ci est mon préféré. Le rythme est en effet intense et assez haletant, il se passe énormément de choses et on a rarement le temps de souffler. J'ai beaucoup aimé également le fait que l'on suit le point de vue de plusieurs personnages y compris de certains qui avaient été assez délaissés dans les tomes précédents tels que Simon ou Marcellus ce qui permet d'avoir une vue véritablement globale sur les événements. J'ai trouvé aussi que l'histoire, tout en gardant l'humour habituel, avait quand même pris une tournure plus ambitieuse et dramatique et puis cela faisait un petit moment qu'il ne se déroulait plus grand chose au Château, au moins là on est servi. Honnêtement je n'ai pas grand chose à redire sur ce tome si ce n'est un Septimus assez énervant durant les deux premiers tiers du livre, heureusement qu'il se rattrape sur la fin.

Après les quatrième et cinquième tomes qui, certes, étaient bons mais qui avaient quand même pas mal de faiblesses, le niveau de la série se relève tout d'un coup et cela a été une très, très bonne surprise et je pense même que la série aurait pu s'arrêter là. En effet, à l'exception de quelques éléments laissés un peu en suspens mais qui ne sont pas non plus d'une importance fondamentale (sauf éventuellement en ce qui concerne la malheureuse Syrah), ce tome pouvait être une très bonne conclusion à la série. Ce n'est toutefois pas le cas et il reste encore un tome, cependant la maison d'édition possédant les droits de la série ne l'a toujours pas traduit et j'ai bien l'impression que cela n'est pas près d'arriver car à l'heure où j’écris cette critique cela fait quand même sept ans qu'il est sorti. Il est fort possible que les ventes de Magyk n'aient pas été à la hauteurs des attentes et je peux comprendre leur volonté de ne pas poursuivre mais ne pas traduire la fin de la série est quand même un peu méprisant pour ceux qui, comme moi, l'ont suivie avec plaisir et se retrouvent ainsi privés de la conclusion. Avec un peu de chance peut-être qu'un jour les péripéties de Septimus seront adaptées en film ou en série ce qui permettrait éventuellement une réédition des livres accompagnée par la traduction du dernier volume, qui sait. Il me reste également la possibilité de l'acheter et le lire en version originale, je verrai si j'en ai le courage un jour. En tout cas je suis quand même plutôt content que ce sixième tome ne se termine pas par un cliffhanger mais se suffise à lui-même ce qui fait que je suis un peu frustré mais pas dégoûté, surtout qu'il était vraiment très très bien.