Si Balzac avait décrit la vie quotidienne d'un peintre 'bourgeois' au XIXème siècle, Françoise Chandernagor nous transporte,elle, un siècle plus tôt sous le règne de Louis le bien-aimé à la rencontre d'un célèbre portraitiste non-identifié se nommant Baptiste V**.
Contrairement à la fausse-biographie archi romancée de Dominique Fernandez sur le peintre Caravage, madame Chandernagor, par rigueur historique et honnêteté intellectuelle préfère masquer l'identité de ce peintre.
On reconnaît pourtant l'inspiration de Jean-Marc Nattier, tant par son oeuvre (le grand tableau de la famille Nattier, exposé à Versailles) que par divers faits.
Ainsi, à l'instar de Nattier, V** meurt ruiné, il peint la reine et la famille royale, son frère (fils) meurt noyé dans le Tibre lors d'un séjour à Rome, la mère est miniaturiste, etc...
Au final, ce court roman-essai est une bagatelle comme l'aimait tant le XVIIIème siècle, rien de prétentieux, de dogmatique, juste un souffle de ce beau siècle qui parcourt avec bonheur et légèreté les pages de ce superbe livre.
Encore une fois, Françoise Chandernagor, nous comble de joie. Merci Madame.
Prince jean - PARIS - 51 ans - 1 septembre 2008 |