11h14
de Glendon Swarthout

critiqué par Yeaker, le 22 juin 2020
(Blace (69) - 50 ans)


La note:  étoiles
L'après Western
Le narrateur est un dandy new-yorkais, auteur de livres jeunesse, qui part pour le Nouveau Mexique à la frontière mexicaine au volant de sa Rolls Royce à la demande de son ex et peut-être future femme dont il est toujours amoureux. Il doit y enquêter sur des éventements anciens dont les grands parents de sa femme étaient les principaux protagonistes et adversaires. Enquête néanmoins toujours brûlante car le précédent enquêteur, un autre écrivain, est revenu dans un cercueil.
C'est un polar à lire au second degré, tellement on se demande ce que fait un tel personnage habillé de pourpre ou de couleurs pastels avec mocassins assortis à enquêter dans l'aridité de la région d'El Paso. D’ailleurs le personnage se pose la même question. Mais le plus embêtant c'est que l'on se rend compte au fil des pages que l'auteur doit se poser la même question.
En effet une fois que l'on s'est amusé de voir le décalage d'un citadin de l'Est, puéril et excentrique dans une ambiance post Far Ouest il ne se passe pas grand chose, l'auteur devant rajouter à l'enquête initiale d'autres implications : un certain Crossworth, un trafic de clandestins pour avoir quelque chose à raconter.... En définitive la clé de l'intrigue sera donnée on se demande un peu comment et la manière dont la serrure du secret correspondant à la clé fut trouvée relève carrément de la magie. Le dénouement est un gros imbroglio dissimulant mal la faiblesse de l'intrigue. S'il s'agit d'un polar au seconde degré, ce bouquin est quoi au premier degré?... Swarthout est connu pour ses westerns qui se passent dans cette région (je n'en ai lu aucun). Il est donc possible qu'il ait voulu faire un post western? un hommage au passé? Evoquer l'héritage laissé de cette époque? Je n'en sais rien mais c'est à mon sens raté.