Le journal de ma disparition
de Camilla Grebe

critiqué par Pacmann, le 21 juillet 2020
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Une disparition… et la réapparition de l’enfant-fantôme
Roman policier assez caractéristique des œuvres littéraires scandinaves, « Le journal de ma disparition » vous tiendra en haleine à travers les voix de Jake, adolescent souffre-douleur et de Malin, une jeune policière en charge d’élucider deux meurtres.

Le décor est un village imaginaire, Ormberg, endroit perdu de la Sudermanie, arrière-pays de la capitale suédoise. Des chancres industriels, un centre pour réfugiés et des forêts lugubres et enneigées, tout pour créer une ambiance sinistre et loin de l’image bucolique de la Suède rurale.

Comment se fait-il que deux inconnues se retrouvent mortes à plus de 20 ans d’intervalle dans la forêt d’Ormberg au pied du lieu-dit des monticules ?

Que s’est-il passé avec le couple de profileurs, Peter et Hanne, dont le premier a disparu et la seconde a perdu la mémoire ?

Le dénouement est assez inattendu et le suspense est maintenu jusqu’à la fin sans que le lecteur se sente trahi par une entourloupe de dernière minute. L’auteur suit une logique implacable et son récit est cohérent. Par ailleurs, les acteurs sont aussi analysés sur le plan de leur personnalité, de leurs émotions et de leur ressenti sans que l’histoire soit le seul fil rouge.

Pas de souci à se faire non plus pour le lecteur pressé et soucieux avant tout de se divertir ; les quelques 400 pages seront avalées d’une traite.

En deux mots, un excellent roman scandinave dans la plus pure tradition du genre.