Le dernier vol du faucon
de Axel Aylwen

critiqué par CC.RIDER, le 21 avril 2020
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Divertissant et dépaysant
En 1688, au royaume du Siam, le roi Naraï le grand, âgé de 60 ans et souffrant de crises d’asthme de plus en plus violentes sent sa fin arriver à grands pas. Comme il ne dispose pas de successeur valable dans sa famille, il envisage de demander à Pra Piya, son fils adoptif, de prendre sa suite. Mais pour cela, il faudrait que Yotatep, sa propre fille accepte de l’épouser, histoire de l’anoblir et de le rattacher ainsi à la lignée royale. L’ennui, c’est que celle-ci refuse catégoriquement, car elle en aime un autre et ne veut pas entendre parler d’une union avec un roturier sorti de rien et soupçonné de vouloir se convertir au catholicisme… Une dame anglaise, Nellie Tucker, accompagnée de son fils Mark, 16 ans, débarque au port de Mergui. Elle demande au gouverneur Ivatt l’autorisation de se rendre à la capitale Ayuthia. Ivatt remarque tout de suite que Mark ressemble étrangement à son ami Phaulcon… Sa mère l’a bien eu du Barcalon qui, à l’époque n’était qu’un jeune marin en partance pour l’Asie. Nellie, après Sunida et Maria. Trois femmes pour un seul homme : la situation se complique…
« Le dernier vol du faucon » est le troisième volet de la saga d’aventures exotiques et plus ou moins historiques du héros gréco-anglo-siamois. Parvenu au sommet de l’Etat et au comble des honneurs, le héros a accumulé haines et rancœurs autour de lui. Le général Petraja n’a de cesse de monter des complots et des intrigues pour se débarrasser de lui et des autres « farangs » qu’il soupçonne de vouloir coloniser son pays. Il est aidé par le cruel Sorasak, prince débauché et sadique, ainsi que par la faiblesse du roi qui n’a plus que de très brefs instants de lucidité. La fin de cette histoire où la roche tarpéenne est très proche du Capitole, est truffée de rebondissements plus ou moins invraisemblables. On échange les rôles, on se déguise, on se grime, on vous colle des masques sur la figure, on vous fait passer pour quelqu’un d’autre pour finalement parvenir à une fin controuvée et pas spécialement « happy », les méchants remportant la mise. Bilan final : un ouvrage divertissant et dépaysant, mais sans plus.