Le quatre-heures des solitaires
de René-Pierre Hasquin

critiqué par Catinus, le 15 avril 2020
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Charmant !
Ce récit nous entraine dans le home L’Etincelle, situé du côté de Charleroi, aux alentours de l’année 2000. Une trentaine de résidents, une vingtaine de dames pour une dizaine d’hommes, se côtoient avec plus ou moins de bonheur. Ils sont relativement bien encadrés mais ne nagent pas dans le bonheur. Plusieurs thèmes y sont abordés dont la grande solitude, la différence entre les statuts sociaux et financiers, l’éloignement d’avec les proches, sans oublier la sexualité. L’histoire se terminera d’ailleurs par un voyage en amoureux entre Marguerite et Arthur.
Bien sympa et se lit avec ravissement.

L’auteur, René-Pierre Hasquin (1919-2015), mena une longue carrière de journaliste dans différents journaux carolorégiens. Il fut également écrivain.

Extraits :

* - Trouves-tu normal qu’à passé septante ans j’ai parfois mes nuits troublées par des érections persistantes, récurrentes ? Car ce n’est pas la première fois que ça arrive !
Plié en deux, le médecin riait à gorge déployée. Par contre, Arthur était blême et bégayant.
- Tu as bien fait de m’appeler ! Mais mon cher Arthur, tu devrais savoir que l’homme peut faire l’amour à tout âge, dès lors qu’il est en bonne santé et qu’il trouve certains charmes à sa partenaire. Tes érections, c’est plutôt rassurant. C’est un signe de bonne forme et prouvent que ton moral est bon lui aussi !

* Zéphirin, le doyen des pensionnaires avait avoué à tous ses visiteurs que Gertrude, la balayeuse, lui avait proposé contre paiement d’un billet de mille, d’évoluer toute nue, quand elle viendrait « faire sa chambre ».