Le petit chat est mort
de Xavier de Moulins

critiqué par Veneziano, le 14 mars 2020
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Touchant et déconcertant
Ce journaliste souhaite relater la douleur ressentie à la mort d'un animal de compagnie, un chat de petite taille aux yeux, alors qu'il ne s'attendait pas à s'y attacher autant. Malgré la période assez courte de coexistence, que l'auteur a fini par accepter de guerre lasse, il s'est aperçu que cette charmante petite bête avait pu fournir un surcroît d'affection qui devait lui manquer, comme un liant familial évident. Ce petit chat a su consoler sa femme de la mort de son père et accompagner les autres. L'auteur va plus loin en dressant des leçons de vie, d'attitudes et de morale.
Cette lecture m'a touché autant que déconcerté. J'ai été ému par cette affection et cette façon d'humaniser un animal par les pensées et enseignements qui lui sont prêtées, déconcerté par le fait qu'il aille aussi loin, ce qui semble attester d'un désarroi profond. Aussi ce point donne-t-il du relief à un événement triste dont le degré de gravité varie assez grandement en fonction des intéressés. Et cette dimension s'avère d'autant plus importante que la narration des faits reste assez "basique" et la description des traits de caractère et de "ligne de conduite" peu commune par leur humanisation, ce qui peut (me) mettre quelque peu mal à l'aise.
Une telle disparition ne reste donc pas aussi anodine que ce qui peut être conçu généralement, ce témoignage s'avérant utile, bien que déroutant. Il a le mérite de faire réfléchir.