La montée des marches
de Erwann Créac'h

critiqué par Francois Martini, le 8 mars 2020
( - 70 ans)


La note:  étoiles
En route vers la gloire.
Donc un jeune homme doté d’un tempérament gaffeur à la Pierre Richard parvient un beau jour à totalement se déconsidérer dans le milieu cinématographique et à devenir ensuite le triomphateur du festival de Cannes.


Entre les deux, tout une série de réussites et de catastrophes composent un roman d’apprentissage au rythme enlevé et aux péripéties drolatiques. 


L’auteur visiblement connaît son monde, et nous l’évoque en une visite étourdissante, évoquant autant ses bons côtés que quelques travers assez connus. L’ambiance des plateaux de tournage est bien rendue, pour autant que l’on puisse juger par les innombrables making of dont les films sont désormais accompagnés. Notre gaffeur apprend le métier et nous l’accompagnons très volontiers car il est attachant.

Nous passons avec le héros par tous les stades de l’échelle de la conception et de la réalisation d’un film, accompagnés par des personnages pittoresques ou attachants, des producteurs intraitables aux femmes sans qui rien ne se fait. Puis arrive le temps du démarchage commercial et, enfin, de la réussite. 



C’est un peu trop beau pour être vrai, mais ce roman est un conte contemporain. Point de drame atroce ni de vilain abominable, tous le monde a ses défauts, parfois des qualités, et l’ensemble est exactement vivant, ce qui rend cette lecture très roborative.


Absolument le genre de chose à emporter en train, ou pour un dimanche pluvieux, on ne sent pas le temps passer et le soleil cannois vous accueille à l’arrivée.