La chambre bleue
de Prosper Mérimée

critiqué par Veneziano, le 23 février 2020
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Nuit de noces en bleu... et rouge
Un couple étonnant, composé d'un jeune homme, Léon, et d'une jeune femme mariée, aimant et tout aussi flegmatique, s'apprête à une nuit à l'hôtel et s'installe dans la chambre bleue d'un train de nuit. Si la nature de l'idylle surprend, la nuit s'avère d'autant plus riche en surprises, avec des altercations en séries. Léon, le lendemain matin, découvre, une mare rouge, qu'il prend inévitablement pour du sang, mais qui ne relève que d'un accident domestique, qui n'a été fatal qu'à une bouteille de porto.
Le protagoniste étonne, voire choque, par sa retenue. Il souhaite manifestement rester discret, en raison de sa relation, ce qui ne l'incite que discrètement au courage. Le hasard faisant bien les choses, il peut aimablement rentrer dans le rang. L'intrigue conservant sa part de mystère sur la psychologie du personnage principal, la lectrice et le lectrice sont amenés à s'interroger sur sa nature profonde, se poser des questions, qui ne sont pas forcément à la faveur de Léon. Cette nouvelle reste donc intéressante, avec son halo d'incertitudes et sa dose d'hypocrisie.