Une vérité à deux visages
de Michael Connelly

critiqué par Tanneguy, le 15 février 2020
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Trafics criminels de médicaments opiacés et autres magouilles
Harry Bosch s'améliore encore en vieillissant (il a plus de soixante-cinq ans nous dit son créateur). L'auteur reste fidèle à ses recettes éprouvées. Bosch a quitté le LAPD pour cause de limite d'âge mais ne veut pas dételer et propose ses services au SFPD de San Fernando, un "village" qui jouxte la "ville" de Los Angeles. C'est moins brillant, c'est certain, mais il y a aussi des crimes à résoudre... Justement deux pharmaciens, père et fils, sont abattus dans leur officine ; Harry Bosch, avec l'aide de sa (maigre) équipe identifiera las auteurs et démantèlera un trafic de médicaments opiacés, toujours avec ses méthodes originales, pas très orthodoxes mais efficaces.

Mais dans le même temps on lui cherche des poux dans la tête pour une affaire vieille de trente ans : on l'accuse d'avoir falsifié des preuves et d'avoir fait condamner un innocent qui croupit encore dans le "couloir de la mort". Cela ne ressemble pas à notre héros qui s'en tirera avec brio avec l'aide de son demi-frère Mickey Haller, que nous commençons à bien connaître... Ces deux affaires sont originales tout en étant inspirées par l’appât du gain, comme très souvent ; elles sont plaisantes à suivre et nous font passer un bon moment.

Merci Mr Connelly continuez à nous enchanter !
Harry Bosch : vingt-troisième acte 8 étoiles

Après la déception de l'épisode mettant en scène pour la première fois Renée Ballard, c'est avec un très léger soupçon d'appréhension que j'ai ouvert ce roman constituant le vingt-troisième tome où Harry Bosch est le personnage central.

Et bien c'est réussi, l'immersion est rapide et les deux affaires auxquelles Harry doit faire face sont aussi prenantes l'une que l'autre.

Fort d'une expérience conséquente, il démêle les fils de ces deux enquêtes dont il a la charge, montrant une fois de plus les dépravations extrêmes dont sont capables les hommes.

Consciencieux et pugnace, comme toujours, il s'interroge encore sur le monde dans lequel il vit, ce qui le rend certes morose mais sans pour cela l'aigrir outre mesure, ce qui lui permet de défendre au mieux une juste cause.

Ayor - - 51 ans - 18 janvier 2021