Dieu est une femme : L'année de mes quatorze ans
de Ariane Fornia

critiqué par THYSBE, le 11 juillet 2004
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Pas froid aux yeux !
Voici une ado qui n’a pas sa langue dans sa poche. Qui du haut de ces 14 ans à un regard critique sur son quotidien qui n’est pas celui de mademoiselle tout le monde. Elle est à la bonne enseigne, fille d’un député maire de la Drôme et d’une mère qui sait aussi être diatribe dans les situations qui la révolte. Quoi de plus normal pour cette gente demoiselle que d’exprimer par écrit sa réflexion philosophique, non pas par atavisme mais simplement par un don de l’observation et le sens de l’analyse. Elle se démarque de la plus part de ces camarades de lycée ce qui lui vaut comme elle l’écrit des jalousies. C’est courageux de sa part de déblatérer sur son environnement, cela ne va pas arranger les relations. A voir les remarques acerbes qui circulent sur Internet sur son livre, elle va avoir des beaux jours en perspectives. Heureusement, il y en a certains qui sont moins prosaïques dans leur réflexion et qui la soutienne. J’admire le côté fair-play des parents d’avoir permis à leur fille d’exprimer ces 14 ans, c’est tout en leur honneur.
Ce qu’il y a de sûre c’est qu’avec Ariane, la langue française connaîtra encore de belles tournures et son lexique fait plaisir à lire, ainsi que son humour noir. Nous sommes plus habitués, d’entendre ou de lire à cet age, une prose rudimentaire, voir archaïque.
Bravo mademoiselle, ne vous laissez pas toucher par ces quelques remarques négatives qui n’en valent pas la peine. Se différencier des autres est toujours source de jalousie. C’est une forme de résistance et il en manque tellement maintenant dans notre société.