Histoire imaginaire de la première République liégeoise
de Pierre-René Mélon

critiqué par Catinus, le 5 novembre 2019
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Délirant
Un roman (assez) délirant sur l’avenir de la Belgique et plus particulièrement celui de la province de Liège. Il y a de temps à autres de bons passages, des idées fulgurantes, de vraies délires, de l’humour aussi mais le récit va un peu trop dans tous les sens ( en tout cas à mon goût), dommage.

Extraits :

- Bientôt, la Meuse retrouvait son ancien lit, s’y répandit sereinement, voluptueusement et s’enroula dans le cœur de la ville comme un chat dans son panier. L’ancienne cathédrale Saint-Lambert fut rebâtie sur son site d’origine à l’échelle 1/3.

- Rome désigna le cardinal Léonardo comme nonce apostolique et nomma évêque de Liège un certain Jean-Baptiste Soulié, modeste curé de village qui n’avait pas trente-cinq ans et dont les seuls mérites étaient de savoir réciter son chapelet, d’aimer les pauvres et de dire proprement sa messe. Les seuls défauts étaient qu’il ne changeait jamais de chaussures et qu’il ne pouvait s’empêcher de jurer en wallon lorsqu’une forte émotion inhibait son français. Il s’exclama en contemplant le ciboire, cadeau de ses ouailles, qu’une fillette effarouchée venait de lui tendre : « Nom di dju, què bê cîbwère ! »

- Note : rarissime, que dis-je : plus que rarissime est le fait de rencontrer le nom de « Gouvy » dans un roman (dans des récits de guerre, surtout la deuxième mondiale, c’est plus que courant), donc je dis bien dans un roman. Voici :
Pages 64/65 : « A la mi-octobre, les limites méridionales du Pays de Liège se dilataient vers la France en suivant le cours sinueux des rivières et ruisseaux ardennais : l’Ourthe ; la Marchette, L’Eau d’Heure et le Bocq conduisaient la République Libre de Gouvy à Ciney, sur une frontière buissonnière qui flânait par Houffalize, La Roche, Hotton, et Baillonville.