Lucrèce: Archéologie d'un classique européen
de Pierre Vesperini

critiqué par Grandgousier, le 13 octobre 2019
( - 58 ans)


La note:  étoiles
Lucrèce, à rebours du mythe
De rerum natura (De la nature des choses) n'est pas l'un des textes fondateurs de la modernité occidentale nous explique dans cet essai Pierre Verperini.
L'auteur démonte ce mythe et étrille ses promoteurs pour nous en proposer une lecture plus en résonance avec les failles de notre monde contemporain. Je cite Pierre Vesperini: "Réintroduire les auteurs du passé, non pas comme des manuels à bien penser, mais comme "choses de beauté" serait une façon (...) d'enrichir l'imaginaire des hommes, et de les affranchir des esclavages de toutes sortes qui les menacent aujourd'hui. (...). Avant la bêtise et la brutalité, la première marque à laquelle on reconnait un discours tyrannique est sa laideur: laideur de sa bêtise, laideur de sa brutalité. Être capable d'aimer la grandeur d'une œuvre d'art, sans la décomposer dans la forme et dans le fond, n'est dont pas innocent politiquement. (...) Former à la dialectique, former à l'esthétique (...) et inviter à se saisir des problèmes actuels dans toute leur complexité inédite, ce serait de puissantes façons pour les démocraties modernes de former des citoyens à la hauteur de leurs défis comme aussi de leurs promesses."