Un été surréel
de Maxence Fermine

critiqué par Pacmann, le 19 octobre 2019
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Salvador et Gala
La Catalogne durant l’été 1929, Dali, génie en herbe, reçoit chez lui des surréalistes de tout bord, Buñuel, Magritte, Lorca et Eluard accompagné de son épouse légitime, Gala, femme sublime d’origine russe qui va éblouir cet aréopage de sa lumière.

D’abord assez dédaigneuse face à ce peintre hilare et fantasque, Gala va progressivement s’intéresser à Dali qui lui offre une porte de sortie d’un mariage devenu ennuyeux et bourgeois. Malgré un écart d’âge, elle a 10 ans de plus que Salvador Dali, ce couple mythique va se former au gré de leurs différences et de leur attirance magnétique. Elle le suivra pendant toute sa vie et incarnera la muse par excellence d’un artiste exceptionnel.

C’est surtout le retour de Maxence Fermine à ses fondamentaux qui est frappant par cette œuvre. L’auteur produit un texte d’une grande sensibilité et donne à l’histoire le caractère d’un conte pour adulte d’une grande maîtrise littéraire.

Une structure de très courts chapitres, soit 91 de maximum trois pages, permet encore de qualifier ce livre de grande prose poétique.

Il ne s’agit cependant pas d'une biographie ou d'un livre historique ; il est à noter en particulier qu’aucune allusion n’est faite aux périodes de la guerre civile espagnole ou à la seconde guerre mondiale.