Le champ du potier
de Andrea Camilleri

critiqué par Kostog, le 19 septembre 2019
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Quand la mafia n'y peut rien
Un cadavre découvert dans une carrière d'argile par un temps de cochon, un journaliste qui raconte des fadaises et un collègue qui rue dans les brancards pour qu'on lui confie l'enquête, voilà de quoi donner du « tracassin » au commissaire Salvo Montalbano. Et, avec l'âge, celui-ci a plutôt l'humeur à la rêverie et au spleen que l'envie de se turlupiner avec les écarts conjugaux de ses subordonnés ou de faire le guignol dans la glaise. Mais la curiosité et surtout la « douce » pression de son amie Livia mettent tout de même le commissaire en branle pour élucider cette mort mystérieuse qui semble porter la signature de la mafia...

Comme dans les autres romans de Camilleri, ce sont avant tout les états d'âme de Montalbano qui, ici, doute de tout et surtout de lui-même, ses tergiversations, sa manière très peu orthodoxe de mener l'enquête qui suscitent le plaisir et le sourire du lecteur. Sa rencontre savoureuse avec l'un des parrains de la mafia locale vaut notamment son pesant de pasta alla Norma.

Amateurs de cette bonhommie sicilienne qui vous transporte à des lieux de vos soucis, du langage fleuri de Montalbano et de ses acolytes, vous apprécierez Le champ du potier!