Les terres saintes
de Amanda Sthers

critiqué par Catinus, le 14 septembre 2019
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Cocasse
Harry Rosenmerck, un cardiologue juif parisien, a tout quitté pour devenir éleveur de cochons en Israël. Comme chacun sait, les cochons ne sont pas les bienvenus en terre sainte où ils ne peuvent même pas déposer la moindre petite patte. Qu’à cela ne tienne, la porcherie sera placée sur des pieux. On se doute que les pires ennuis vont pleuvoir sur Harry ; seul le rabbin Moshe Cattan de Nazareth compatit. Ils deviendront amis.
La particularité de ce roman, hautement comique, est qu’il est constitué uniquement d’ échanges de mails ou de courriers postaux. L’occasion de faire la connaissance de la famille de Harry : son épouse atteinte d’un cancer en phase terminale, sa fille, son fils homosexuel, père et fils se sont brouillés, ne se voient plus pour cette raison.

L’auteur de ce roman, Amanda Sthers, en a également tiré un film sorti en 2018. Pour la petite histoire, elle est la première épouse de Patrick Bruel.

Extraits :

- Si vous êtes dans une pièce où se trouve un enfant qui meurt de faim, en compagnie de neuf autres hommes, le fait que vous mangiez le dernier bout de pain sous prétexte que l’un des neuf types l’aurait de toute façon ne vous excuse pas : c’est vous, VOUS, qui avez tué l’enfant.

- Elle s’est fait lifter, si elle sourit, elle craque.

- Venez me voir, monsieur Rosenmerck. Je ne peux venir à vous. Il m’est interdit d’être en contact avec la race porcine.

- Avez-vous observé une ville par un hublot d’avion ? Nous ne sommes que des petites fourmis, tous persuadés de notre importance, certains d’être le héros de l’histoire.

- En tout cas, votre épouse n’a pas sa langue dans sa poche. Mon ex-femme était comme ça, le genre de casse-couilles dont on est fier.