Capitaine Maman
de Magali Arnal

critiqué par Fanou03, le 11 mai 2019
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
Attention aux mérous !
Je suis tombé sous le charme de cette Capitaine Maman, archéologue aventurière qui s’en va dégager de la gangue de sable dans laquelle elle est enfouie depuis des millénaires une mystérieuse statue, la « Reine de Pierre ». Mais c’est sans compter les embêtantes crevettes et le mérou curieux qui ne sont pas loin de mettre en péril l’expédition. Heureusement les chatons de Capitaine Maman, qui auraient pourtant dû rester à la maison, sont là pour la sauver grâce à leur sous-marin jaune !

Je crois que j’ai retrouvé un peu l’énergie poétique des albums de Caroline et de ses petits compagnons anthropomorphes, c’est ce qui m’a beaucoup plu dans cette histoire. Ne vous attendez pas par contre à retrouver un style de dessin plutôt nerveux à la Pierre Probst. Tout au contraire la ligne de Magali Arnal est d’une extrême douceur, douceur renforcée encore par une coloration lumineuse mais presque traitée à la façon des lavis. Les éléments de décors, réalistes, évoqueront quant à eux irrésistiblement les expéditions de la Calypso de Jean-Jacques Cousteau. Le beau format carré (27 x 29 cm) de l’édition que j’ai eue en main, parue dans la collection Kilimax de l’École des Loisirs, permet de mettre particulièrement bien en valeur le travail de Magali Arnal.

C’est bien finalement un hommage à la famille et à l’amour maternel qui transparaît dans ce beau récit, à travers la figure de la Reine de Pierre ou de notre Capitaine Maman, en « femme » intrépide et moderne mais s’endormant enfin avec bonheur avec ses trois coquins de chatons.