La boucle
de Kōji Suzuki

critiqué par FightingIntellectual, le 21 juin 2004
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
Une fin de saga déroutante
Encore une fois je suis tombé à la renverse à la lecture d'un roman de la saga de RING de Koji Suzuki, mais cette fois-ci, de façon moins admirative.

Le roman est bon... mais sans plus. On dirait qu'après la merveille de complexité qu'était Double Hélice, Suzuki s'est mis dans la tête de faire quelque chose de trop compliqué et sort carrément l'histoire des rails.

On apprend, dès les débuts de l'histoire que tout ce qu'on a lu avant s'était passé dans une simulation de réalité virtuelle à l'échelle planétaire. Cependant, le virus RING qui attaquait les gens de l’univers de "La boucle" le superordinateur qui hébergeait l'univers de RING s'est muté et la cancérisation de la société de "La boucle" se reflète dans le vrai monde. Les gens se meurent d'un nouveau cancer qui produit des métastases à un rythme effréné.

Kaoru, le fils d'un des développeurs de "La boucle" atteint du cancer relocalisera la source de la contamination pour s'y attaquer....

Le seul personnage qui tourne encore dans l'intrigue? Ce bon vieux Ryuji Takayama.... qui nous surprend encore. Tel un vieux copain, il revient dans le dernier ouvrage de la série pour remettre son grain de sel dans l'histoire...
Une fin de trilogie décevante. 4 étoiles

Après deux excellents tomes, Suzuki conclut sa trilogie de manière surprenante. Si l'audace de l'auteur reste au beau fixe (Suzuki n'hésite pas à redéfinir complètement son univers une fois de plus), ici il va peut-être un peu trop loin. On pourrait pardonner ces excès sans cette première moitié de roman insipide et d'une lenteur exaspérante, et surtout cette absence de tension rédhibitoire. La peur ne pointe jamais le bout de son nez dans "La Boucle", et c'est sûrement là que réside son plus grand défaut. Au final on se retrouve avec un roman bancal, jamais à la hauteur de ses ambitions. Une grande déception.

Sotelo - Sèvres - 41 ans - 31 janvier 2022


Pas trop mal quand même... 7 étoiles

On dirait que Suzuki a essayé de moduler tant bien que mal une suite avec ce qu'il avait raconté dans Double Hélice. Ca se recoupe bien, mais c'est beaucoup moins palpitant, et je pense que la saga aurait gardé toute son angoisse sans La Boucle. Car ce dernier, il faut l'avouer, fait quand même baisser la tension.

Mais il reste toutefois intéressant.

Kreen78 - Limours - 46 ans - 23 octobre 2004