Ile de Pâques - Histoire du peuple Rapanui
de Catherine Orliac, Michel Orliac

critiqué par Veneziano, le 17 mars 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La vie et l'art d'une île très lointaine
L'île de Pâques, ou Rapanui, est très éloignée de tout, en étant située en plein milieu de l'océan Pacifique, sans archipel ou grande terre à proximité. Ce fut par temps d'abaissement du niveau des eaux dans la Préhistoire que des Polynésiens ont pu s'y installer. Cet esseulement géographique explique la faible biodiversité et les difficultés à se nourrir. La grande rareté de bois a amené à s'équiper de constructions et installations de matériels en pierre, pour l'essentiel. Ainsi furent conçues les oeuvres d'art, spirituelles pour la plus part d'entre elles. Les fameuses statues représentant les Dieux, placées en un sanctuaire, les Moai, qui ont donné le nom à la maison d'édition de ce livre, relèvent de ce procédé et pèsent environ dix-huit tonnes chacune. Les déplacer représentait un effort similaire au transport des véhicules maritimes de la population.
Cette dernière a été contrainte à un mode de vie rudimentaire, lié à la frugalité de l'environnement, auquel s'est ajouté une très grande sécheresse pendant une grande part du XVIIème siècle.
Il ressort de l'ensemble de ces éléments que l'île est restée très sauvage et peu construite.

Ce petit livre en largeur, assez richement illustré, se veut d'une nature pédagogique, en vue d'une première approche. Le ton s'avère fort clair ; tout y est décrypté pour aider à l'assimilation d'un monde très diversifié. Il est joliment conçu ; son ton reste descriptif, mais également vivant pour rendre compte synthétiquement des enjeux de vie sur le long terme. Il donne l'impression d'avoir effectué une belle découverte en peu de temps.