50 histoires de mondialisations
de Vincent Capdepuy

critiqué par Colen8, le 7 février 2019
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Un seul peuple habitant la cité commune Terre
Il y a comme une sorte de continuité depuis les premiers temps : une première sortie d’Afrique d’Homo Erectus, sa dissémination en Eurasie, l’émergence de Neandertal et ses métissages probables avec d’autres branches humaines, puis le débordement vers l’ouest et l’est de Sapiens arrivé lui aussi d’Afrique à partir du Moyen Orient. Celle-ci montre que les découvertes collectives et les échanges existants entre tribus et groupes restreints se sont accélérés dès l’invention de l’agriculture favorisant des populations de plus en plus nombreuses d’où sont nés les agglomérations, les Etats animés d’un esprit de conquêtes culminant dans de vastes empires faillibles à plus ou moins longue échéance.
Bien avant les photos satellites de la fragile planète bleue flottant dans une immensité noire des intellectuels avaient eu conscience de sa finitude, de la nécessité de sortir des conflits aussi destructeurs qu’inutiles, de s’entendre en tant qu’êtres vivants pour réduire la croissance afin d’en protéger les ressources. Tels sont quelques-uns des messages exprimés par le Club de Rome en 1968, le canadien Marshall McLuhan en 1967 créant le concept de village planétaire, le philosophe Edgar Morin en 1959, les romans d’anticipation de Jules Verne, de H.G. Wells au siècle précédent. Une étape possible avant d’en arriver à une seule terre, un seul peuple, serait d’envisager trois grands ensembles verticaux à peu près équilibrés : les Amériques du nord et du sud, l’Europe-Afrique, l’Asie-Pacifique.
Les connaissances considérables qui ont présidé à la collecte, l’organisation, le référencement, le choix des citations pertinentes faits ici ne leur en donnent que plus d’intérêt. Des projections azimutales de la Terre en introduction de ces 50 mondialisations illustrent la puissance du changement de perspective dans l’idée de la place que l’on occupe dans le Monde, à commencer par la Chine forte de 3000 ans d’histoire ne s’imaginant pas autrement que « l’Empire du Milieu ». Un résumé accompagné d’un fléchage à la fin de chacune d’elles renvoie à des grilles de lecture autres que chronologiques comme le ferait un hypertexte.