La nuit se lève
de Élisabeth Quin

critiqué par Veneziano, le 30 janvier 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Vivre avec un double glaucome
La journaliste d'Arte, ancienne chroniqueuse cinéma de Rive droite rive gauche, évoque un nouveau pan de sa vie. Après le combat de l'adoption, il s'agit d'une autre épreuve douloureuse, de nature médicale, qui la menace de perdre la vue, en raison du diagnostic d'une double glaucome. Elle évoque son choc, ses moments d'abattement, mais aussi son courage, sa force qui l'invite à rebondir après chaque chute de moral ou séance de doute. Un sens de l'autodérision, de l'humour le lui permettent, tout comme revenir sur l'affrontement des médecins, de grande qualité pour celles et ceux qu'elle consulte, de leur traitement surtout, délicat à pratiquer et à accepter avant cela.
Ce récit autobiographique, sans être "voyeur", permet de considérer la maladie avec recul, afin de prendre le courage de réorganiser sa vie, car il s'avère nécessaire de se rendre compte que des aménagements et espoirs restent d'existence peu ou prou normales restent toujours possibles. Il me paraît donc utile, beau et fort.