critiqué par Ayor, le 30 janvier 2019
( - 52 ans)

La note: étoiles

D'une profonde noirceur

L’histoire se déroule dans les montagnes du Cantal pendant la première guerre mondiale, parmi les rares habitants d’un village reculé privé de ses hommes partis combattre l’ennemi allemand.

L’auteur se concentre sur trois familles vivant sur les hauteurs de ce village, devant survivre dans cette contrée sauvage aux saisons marquées. Car il s’agit bien plus de survivre que de vivre, et c’est avec talent que l’écrivain nous l’explique au travers de chapitres courts au style soigné. Autre qualité de ce dernier, c’est la puissance avec laquelle il dépeint les sentiments humains, cet art de sonder les tréfonds de l’âme et d’aller chercher au plus profond de chacun de ses personnages ce qui les anime.

Curieusement se mêle parmi ces chapitres, un particulièrement abject et nauséabond, à la limite de la compréhension quant à sa place dans cette histoire. On a bien saisi qu’un des personnages était particulièrement vil, violent, pervers et psychologiquement instable, mais imposer une telle scène n’apporte rien, au contraire, elle se révèle bien plus délétère qu’autre chose.

Sombre, puissant, mélancolique et d’une profonde noirceur, cette œuvre ne laisse pas indifférent.