L'auberge du pont de Tréboul
de Sylvie Baron

critiqué par Bernard2, le 19 janvier 2019
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
Policier de terroir
En 1934, un village du Cantal est englouti par la construction d’un barrage. Quarante ans plus tard, ce barrage est vidé pour des travaux de révision. Des visites touristiques sont organisées, permettant de redécouvrir ce qui reste, et les habitants revoient avec nostalgie ce qui a été autrefois leur lieu de vie. En particulier l’ancienne auberge, reconstruite dans le nouveau village. Robin fils de Jeanne, une des trois sœurs tenant l’auberge, s’aventure seul dans ces vestiges, malgré les interdictions affichées en raison des dangers.
Dans le même temps, un nouveau médecin, noir, nommé Jarod, vient temporairement remplacer le médecin du village, immobilisé par une mauvaise chute. Jarod prend pension à l’auberge.
Robin, terrorisé, confie à Jarod ce qu’il a cru percevoir lors d’une visite dans les ruines, faite la nuit en cachette des adultes.
Le mystère s’épaissit lorsqu’on rapproche cette découverte effrayante de la disparition d’une femme, des escapades nocturnes de Jeanne, et de la quasi certitude que la chute de l’ancien médecin n’est vraisemblablement pas accidentelle.
La première partie du livre est plus dans le style roman de terroir, mettant en valeur la beauté des paysages, la qualité de vie en milieu rural. Puis on bascule progressivement dans un style policier, où là malheureusement l’intérêt faiblit. L’intrigue est plutôt pauvre, et il est difficile de maintenir son intérêt. L’idée de mêler deux genres différents peut paraître originale. Mais le résultat est décevant, car trop déséquilibré.