Le Pape dictateur : L'histoire cachée du pontificat
de Henry Sire

critiqué par CC.RIDER, le 24 décembre 2018
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Réformateur ou dictateur ?
Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 à Buenos-Aires, a été élu évêque de Rome sous le nom de François le 13 mars 2013. Il était auparavant archevêque et cardinal de Buenos Aires. Il est le premier pape issu des rangs de la Compagnie de Jésus, le premier pape non européen depuis le pape syrien Grégoire III au VIIIe siècle ainsi que le premier issu du continent américain. Il est également le premier pape à prendre le nom de François, nom choisi en mémoire de saint François d’Assise. Le premier à ne pas habiter dans les appartements pontificaux mais à la maison Santa Marta. Son rejet de l’apparat pontifical, un déplacement en métro et une réputation de modestie lui permirent de se faire très vite attribuer le titre de « Pape des pauvres » par les médias du monde entier. Mais qu’en est-il réellement ? Qui est vraiment ce personnage au bout du compte assez ambigu ?
« Le pape dictateur » est, en dépit de son titre, une enquête sourcée, renseignée, ne se basant que sur des faits et non pas un simple pamphlet dirigé contre une personne publique pour le moins ambivalente. Le lecteur y découvre bien des choses fort dérangeantes sur cet étrange personnage. Sait-on que Bergoglio participa généreusement au financement de la campagne électorale d’Hillary Clinton ? Qu’il n’est progressiste que de très fraîche date vu qu’il se montra plus que favorable au régime des colonels ? Qu’élu pour nettoyer les « écuries d'Augias » (corruption galopante, banque vaticane blanchissant l’argent de la mafia, évêques et prêtres impliqués ou couvrant de sinistres affaires de pédomanie), il ne fit rien pour améliorer la situation et trancha souvent en faveur des corrompus et des malfaisants alors qu’il se montrait d’une sévérité intraitable envers quiconque demandait une simple explication au sujet de ces décisions incompréhensibles. Un livre sérieux, passionnant qui démontre sans discussion possible qu’avec ce personnage plus politique que religieux, les fumées de soufre se diffusent maintenant bien largement au sommet de l’Eglise Catholique, ce qui n’est pas sans inquiéter les fidèles.