L'Idole
de Robert Merle

critiqué par Elko, le 28 novembre 2018
(Niort - 48 ans)


La note:  étoiles
Bellezza della tragedia
Robert Merle a écrit ce roman entre les 2 grandes parties de sa série Fortune de France. Et s’il se déroule aussi au XVIème siècle, cette fois l’action se déplace dans la péninsule italienne.

L’idole, c’est Vittoria Accoramboni. Une beauté à couper le souffle. Une beauté jupitérienne. Peu de temps après son arrivée à Rome elle déjà courtisée, mais ses origines relativement modestes ne lui permettent pas les plus hautes prétentions. Celui qui obtient sa main n’est pas le beau parti qu’elle espérait. Et la voici au cœur de conflits amoureux et politiques, tantôt comme enjeu, tantôt comme levier, mais toujours un jouet entre les mains des hommes. Qu’ils soient parents, nobles, cardinaux ou même papes.

Robert Merle a construit son roman en une succession de témoignages des différents protagonistes. Ces changements de point de vue donnent vie et densité au récit. C’est prenant et enlevé comme du Dumas. Si on ne retrouve évidemment pas le vieux français si savoureux de Fortune de France, Robert Merle excelle toujours dans la finesse de ses dialogues, la psychologie de ses personnages, la restitution historique, la composition de son intrigue et évidemment la qualité de son écriture.

Mon idole c’est lui.