La philosophie devenue folle: Le genre, l'animal, la mort
de Jean-François Braunstein

critiqué par Colen8, le 24 novembre 2018
( - 83 ans)


La note:  étoiles
Paradoxes
La pensée occidentale qui a vu naître l’humanisme, a défini l’égalité en droit de toute personne, lui a reconnu une dignité inaliénable est engagée dans de drôles d’extrémismes que dénonce tantôt avec vigueur, tantôt avec ironie le professeur Braunstein. Depuis l’après-guerre sous la poussée d’universitaires et d’intellectuels généralement anglo-saxons mais pas seulement se répandent des thèses se voulant progressistes et qui pourraient bien s’avérer profondément régressives pour le monde dans son ensemble.
A rebours de l’évolution darwinienne qui a vu les espèces se différencier notamment par la barrière immunologique s’instaure un courant qui gomme peu à peu toute forme d’identification binaire au profit d’un continuum indifférencié. Avec la théorie du genre portée par les tenants des minorités LGBTIQA et cie(1), avec les « animalitaires(2) » partisans de donner les mêmes droits à tout le règne du vivant, avec les bio-éthiciens engagés à fond dans la légalisation de l’euthanasie médicale, certains d’entre eux prêts même à légitimer les pires dérives eugénistes, quitte à passer pour réactionnaire il semble y avoir matière à rester vigilant.
C’est en tout cas ce que démontre Jean-François Braunstein au fil de ses analyses pertinentes des écrits, conférences et thèses de ces apprentis démiurges soi-disant post-modernes. Sans hésitation il qualifie les proclamations d’un Peter Singer leur chef de file le plus populaire d’absurdes, aberrantes, abominables, il fustige pareillement celles et ceux qui faute d’arguments scientifiques alimentent des récits SF à succès.
(1) Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels, Indifférenciés, Queers, Asexués etc.
(2) Néologisme à rapprocher d’humanitaire auquel il voudrait se substituer