François Pinault, artiste contemporain
de José Alvarez

critiqué par Veneziano, le 4 novembre 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un homme d'affaires devenu grand mécène d'art
François Pinault est né dans une famille modeste bretonne, s'est forgé lui-même sa carrière, pour devenir ce qu'il est devenu convenu d'appeler un "self-made-man". De l'import-export de bois, avec des allées et venues régulières avec les producteurs importateurs, afin de limiter l'action des intermédiaires, il a mis en place un grand groupe industriel et commercial. Mais, en même temps, il a gardé en tête une des passions nées dans sa jeunesse pour l'art contemporain, du fait de son caractère touche-à-tout, assez remarquable chez un quasi-autodidacte ayant su prendre l'ascenseur social (à une époque où il fonctionnait encore). Il a d'abord commencé une collection privée, destinée à orner son château en région parisienne et sa grande demeure de Dinard, puis il a décidé de l'ouvrir au public. Après le projet raté de l'île Seguin à Boulogne-Billancourt, il acquiert le palais Grassi à Venise, puis la Pointe de la douane, avant de lancer son musée aux Halles, à Paris, dans l'ancienne Bourse de commerce.
Ses choix s'avèrent aussi provocateurs que sûrs et ses expositions passent rarement inaperçues, pour mettre en avant Jeff Koons, Damien Hirst ou Albert Oelhen. Un souhait d'éveil des consciences anime ce mécène qui a d'abord forgé ses propres goûts.
Cette biographie partielle évoque ce pan de vie consacré à cette activité qui n'allait pas de soi, pour ce capitaine d'industrie. Elle est établie par un autre collectionneur qui s'est interrogé sur ce personnage mystérieux et intriguant. Ce livre relate ce parcours fait d'imprévus et d'audaces et permet de mieux comprendre une trajectoire qui reste assez fascinante en ce domaine.