Le temps des changements
de Robert Silverberg

critiqué par Arkady, le 8 juin 2004
( - 42 ans)


La note:  étoiles
Etrange
Pas mal du tout ce petit roman ! Une planète étrange, où les êtres humains vivent dans une société étrange. Dans ce monde, toute manifestation d'individualité est strictement interdite. Il est interdit de dire "Je" par exemple. Bien entendu, notre personnage, Kinal Darrival, a bien l'intention de faire la révolution dans son monde.

Alors comment va-t-il faire ? Grâce à une puissante drogue, utilisée par certaines tribus dans la forêt. Une drogue qui libère les hommes dans une extase de souvenirs et de couleurs.


Le temps des changements, c'est un roman qui parle de drogue et de libertés. Seulement le problème, c'est que dans ce monde, c'est la drogue qui libère les gens.

Est-ce une apologie de la drogue ? Chacun comprendra ce qu'il veut, en tout cas ce roman est vraiment pas mal du tout, Robert Silverberg a écrit quelque chose de très particulier.
Pérégrination intéressante... 8 étoiles

Qui repose sur la nécessité finalement de s'aimer pour aimer les autres... Ce récit permet finalement un questionnement sur la problématique de l'affirmation de soi, un questionnement sur l'humain et son fonctionnement dans la société. La 2ème partie, celle développant les effets surprenant d'une drogue, m'a moins convaincu toutefois. C'est aussi à un récit initiation qu'est convié le lecteur, à travers les rétrospections du protagoniste. Intéressant à lire.

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 30 octobre 2017


On (J') a (ai) adoré ! 9 étoiles

Mon troisième Silverberg (après "Le Livre Des Crânes" et "Les Monades Urbaines"), et je compte bien continuer !
Court et remarquable roman se passant sur une planète très proche, en apparence, de la Terre, et qui s'appelle Borthan. Les habitants (visuellement identiques aux Humains de la Terre) de cette planète vivent sous le joug d'un tabou antique : interdiction de parler de soi, de prononcer des mots comme 'je', 'moi', 'mon', 'mes', etc, et de parler de ses sentiments à quiconque. On parle de soi de manière indirecte, etc...
Kinnal Darrival, de haute lignée (fils d'un Septarque, c'est à dire un grand dirigeant, et frère cadet d'un autre Septarque, qui a succédé à leur père à sa mort), décide de partir au moment de l'accession de son frère au pouvoir, sentant qu'il ne pourrait rester proche de lui désormais. Il va découvrir, grâce à un Terrien du nom de Schweitz, une drogue qui va totalement le désinhiber, changer sa façon de voir le monde... le libérer.
Il va dès lors essayer d'en faire profiter les autres...

Un roman certes peu épais (250 pages, et ce, pour plus de 70 chapitres !), mais remarquable de bout en bout, probablement un des meilleurs de Robert Silverberg, à ce que j'ai pu lire un peu partout sur le Net. Je le conseille absolument !

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 13 avril 2014