Lire dans un monde numérique
de Collectif

critiqué par Colen8, le 15 septembre 2018
( - 83 ans)


La note: étoiles
Vers des pratiques plus interactives et des modalités plus créatives
Quoi de plus compréhensible que de s’intéresser à ces sujets sur un site dédié aux lecteurs ? Il y a celui de la lecture numérique qui elle-même ouvre sur une nouvelle dimension de création artistique, joint à celui de la littérature numérique qui ne relève en rien d’une œuvre simplement numérisée(1). Loin d’être en baisse sauf si l’on s’en tient à la lecture littéraire sur papier, celle qui est enseignée à l’école, qui ouvre sur les grands textes, dont on attend d’abord du plaisir, l’environnement numérique en démultiplie les pratiques et les modalités.
Le processus débordant le changement de support du papier à l’écran fait passer ainsi d’une lecture autonome, linéaire et progressive à des séries de ruptures inédites amenant vers des connaissances élargies à acquérir, à partager et à produire : celles des liens hypertextes et de la navigation, de l’insertion d’animations multimédia, d’échanges sociaux au travers de blogs et en fin de compte à un rapprochement quasi obligatoire entre lecture et écriture.
La littérature numérique est un champ complexe. Elle distingue la littérature générative pouvant prendre des formes combinatoires à base d’algorithmes, la génération automatique de textes interagissant avec le lecteur, et en poursuivant dans cette voie, la génération processuelle exprimée par exemple dans les poésies animées. Ce collectif datant déjà de plusieurs années qui reste à un niveau assez conceptuel a le mérite de mettre le numérique en perspective autrement que par la technologie, car on peut aussi en attendre des conséquences cognitives, socioculturelles et politiques.
(1) Faisant figure d’avant-garde dans les années 1950, puis sortie des laboratoires scientifiques dans les années 1980 avec l’arrivée des ordinateurs personnels
https://universalis.fr/encyclopedie/…
Autres sites à consulter pour en savoir plus : Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques : http://www.enssib.fr/
Critique détaillée du présent ouvrage : https://journals.openedition.org/lectures/7056