Nuit sur la neige
de Laurence Cossé

critiqué par Killing79, le 28 août 2018
(Chamalieres - 45 ans)


La note:  étoiles
Adolescence enneigée
Présentation de l'éditeur
Septembre 1935. Robin sort de l'adolescence. Il est né après la mort de son père, comme de nombreux enfants de sa génération, venus au monde pendant la Grande Guerre. La vie politique est alors particulièrement violente en France, tant sur le plan intérieur que dans l'ordre international. Mais, à dix-huit ans, qui n'accorde pas plus d'importance à ses tourments intimes qu'à l'actualité collective ? En la personne d'un de ses camarades de classe préparatoire, Robin découvre que l'amitié est un des noms de l'amour, autrement dit de l'inquiétude. Conrad est la séduction même et l'énigme incarnée. En avril 1936, alors que la tension politique est à son comble, tous les deux vont skier dans un vieux et pauvre village de Haute Tarentaise du nom de Val-d'Isère, dont quelques visionnaires imaginent qu'il pourrait devenir une grande station de ski alpin. Les six jours qu'ils y passent marqueront Robin à vie.


Mon avis: Laurence Cossé m’avait surpris avec son précédent ouvrage. En effet, elle avait réussi le tour de force de me passionner pour une histoire pourtant banale, celle de l’Arche de la Défense. J’avais dévoré cette épopée qui s’était révélée être d’un grand romanesque.

Pour ce nouveau livre, elle change complètement de registre pour revenir à un roman classique. Robin, son narrateur, se remémore des épisodes de sa jeunesse qui ont eu lieu dans la période d’entre-deux-guerres. L’action se joue pendant des évènements politiques importants qui vont marquer l’Histoire de France. Cette toile de fond imprègne le roman mais les préoccupations des adolescents sont ailleurs. Dans ce retour en arrière, on découvre l’ambiance particulière des classes préparatoires. On entre dans le quotidien des étudiants de l’époque. Robin partage alors ses inquiétudes et ses tourments liés à la jeunesse de cette partie du siècle. En suivant le parcours de ses protagonistes, l’autrice en profite pour parsemer des informations intéressantes sur l’invention des stations de ski et sur la naissance du tourisme hivernal.

Cette histoire est aussi une celle d’une amitié. Robin entretient une relation particulière avec Conrad, un élève fascinant, centre de toutes les attentions. Cette amitié un peu torturée est tellement intense qu’elle tend presque vers l’idolâtrie. Constamment soucieux de lui plaire, il va tout mettre en œuvre pour exister à ses yeux. Le pouvoir de séduction de Conrad va guider certains de ses actes. Mais le drame n’est jamais loin…

Même si plusieurs thèmes importants sont abordés dans cette histoire, même si le récit est plaisant et parfois intrigant, je n’ai pas vraiment compris où l’autrice voulait nous emmener. Durant ce très court roman, j’ai simplement tourné les pages, sans répit, avec l’envie de connaître la suite. L’écriture académique de Laurence Cossé est exigeante mais très fluide et je me suis pris au jeu jusqu’à la fin… malheureusement un peu anodine. Cette lecture a donc été agréable pour moi, mais elle me laisse un petit goût d’inachevé. Dès lors, j’ai peur que le souvenir de ce livre s’efface rapidement de ma mémoire.
Pas convaincue 4 étoiles

Bonjour les lecteurs ….
Voici un petit livre bien étrange !
1935, Robin, orphelin de père rejoint une classe prépa tenue par des jésuites.
La vie y est austère et les week-end en famille réduits à un peu plus de 24h .
Il fait la connaissance de Conrad, fils de parents divorcés , élève à la fois distant et sûr de lui. Conrad est fascinant
Dans cette période d'entre-deux-guerres, le pouvoir politique en place vacille, les tensions enflent de plus en plus, mais Robin reste bien loin de tout cela, ses préoccupations sont ailleurs.
Avec Conrad, il va se passionner pour le ski. Les stations de sport d'hiver en sont à leurs balbutiements. Tout est à faire, à découvrir.
Lors d'un séjour Val d'Isère, Robin va croiser le regard de Carie. Et là tout va basculer ...
Voilà .. 140 pages que je referme et je suis bien mitigée sur mon ressenti.
Pendant les 3/4 du livre , je me suis demandée où l'auteure voulait m'emmener.
Est-ce un clin d'oeil à la fin de l'enfance ? Un début dans l'âge adulte ?
Je me pose toujours la question.
La politique de l'époque y est effleurée par contre les descriptions des stations de sport d'hiver sont largement développées .
La dernière partie du roman apporte quelques éclaircissements mais voilà, le livre étant très très court , j'ai eu comme un sentiment de non abouti .
J'aurais préféré un peu plus de développement , cela aura valu la peine je pense .
Conclusion , malgré une lecture rapide et facile et une dernière partie plus convaincante, ce livre de rentrée ne sera pas un coup de cœur pour moi.

Faby de Caparica - - 62 ans - 7 septembre 2018