L'invention des corps
de Pierre Ducrozet

critiqué par Darius, le 20 août 2018
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
chronologie compliquée
L’auteur court d’un fait divers à un autre. Il tisse des liens pas toujours très futés entre toute une série de faits d’actualité.
Cela commence au Mexique avec les 43 étudiants assassinés sur ordre du régime. Alvaro, un as de l’informatique, le seul étudiant échappé s’enfuit à Los Angeles pour rejoindre les hackers, découvre le monde de la Silicon Valley qui veut établir une île d’hommes libres de tout contrôle étatique, devient le cobaye du milliardaire Parker qui veut créer des cellules souches pour se rendre immortel, rencontre Werner dont le père a connu l’holocauste, ensuite un rescapé d’Hiroshima ou bien un Chinois devenu une Chinoise… bref, toutes les préoccupations de monde d’aujourd’hui sont passées en revue, un peu maladroitement.

L’auteur part dans tous les sens, crée de nouveaux personnages, on s’égare dans la chronologie. Ce livre se veut le reflet d’une nouvelle technologie mais il nous sert des repas dépassés, croyant nous en mettre plein la vue…

Les personnages sont tous très inconsistants, on ne s’attache à aucun, même pas à Alvaro, cet étudiant mexicain qui se révèle aussi vide que tous les autres protagonistes du livre.

Seul point positif : l'écriture, une langue inventive et originale. Sinon, sentiment très mitigé vis à vis de ce livre..

Ce roman a reçu le prix de Flore 2017. Ce prix est fondé par Frédéric Beigbeder, (directeur de la rédaction du magazine « Lui ») à qui on reproche un anti féminisme « branché », signataire des 343 salauds qui revendiquent leur droit d’aller « aux putes »… et le lauréat reçoit une récompense des mains du propriétaire du « café de Flore ». Bref, un prix bidon…