L'ours intérieur
de Nicolas Ancion

critiqué par Catinus, le 9 août 2018
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
En 24 heures chrono
Un attentat en Tunisie va perturber la vie d’Olivier et d’Elsa. La trame ? C’est en vérité une histoire d’amour d’un couple, de leurs deux enfants, d’un ourson et une oursonne. Un roman écrit à plein tube, en 24 heures chrono. Nicolas Ancion adore les défis. Notez qu’il n’a pas tort, tant qu’à faire.

Extrait :

* - Tu es fier de toi ? m’a demandé le gros machin poilu.
Après toutes ces années où il avait pris plaisir à piétiner mon intimité, c’était la première fois qu’il m’adressait la parole. J’ai tourné la tête d’un côté puis de l’autre, pour vérifier que personne ne l’avait entendu.
- T’inquiète, m’a-il rassuré, personne ne m’entend. A part toi, bien sûr.
Avais-je vraiment envie de discuter avec un animal protéiforme, qui disparaissait et resurgissait, au gré ses humeurs et des miennes ? A tout prendre, j’aurais aimé qu’il disparaisse pour de bon et qu’il …
- Je finirai bien par disparaître, ne t’en fais pas. Dès que je n’aurai plus de rôle à jouer, tu seras débarrassé de ma grosse panse et de mes griffes mal taillées.

Il lisait dans mes pensées, évidemment. J’aurais dû le savoir depuis le début.