Elisabeth 1ère
de Jacques Chastenet

critiqué par Renaud, le 31 juillet 2018
(Liège - 58 ans)


La note:  étoiles
Une royale biographie
Paru en 1ere édition chez Fayard, en 1953, réédité chez Marabout, trente années plus tard, le Elisabeth 1ère de Jacques Chastenet est un petit bijou de la biographie historique qu’un heureux hasard de foire aux livres d’occasion a fait tomber dans mon escarcelle…

Figure incontournable de l’Histoire d’Angleterre, Elisabeth 1ère est un admirable modèle de volonté politique servie par un habile sens du compromis qui fera de ce règne un de ceux dont l’influence sera capitale pour l’avenir, tant par sa durée que par la pérennité de certaines de ses institutions.

L’Eglise anglicane, par exemple, est le fruit d’un de ces compromis : à mi-chemin entre le rite romain et le protestantisme pur et dur, institution qui, au sein de ce XVIéme siècle hanté par les haines religieuses, évitera l’Angleterre de tomber dans certains excès en la matière.

Mais le compromis ne tient pas toujours la route non plus : après s’être tourné autour pendant plus de 20 ans l’Espagne du Très Catholique Philippe II et l’Angleterre d’Elisabeth finiront par s’affronter. De même que le long jeu d’amour-haine, de manipulation entre ces deux rivales de légende que furent Elisabeth et Marie-Stuart finira dans le sang.

C’est de tout cela, et de bien d’autres chose dont nous parle Jacques Chastenet dans cette biographie rédigée dans une langue française dont on a ici un bel exemple de ce qu’elle peut avoir de plus noble : sorte d’hommage de la part de l’auteur que d’employer une si belle plume pour conter un si grand règne…