Le soleil des rebelles
de Luca Di Fulvio

critiqué par Killing79, le 20 juillet 2018
(Chamalieres - 45 ans)


La note:  étoiles
Aventure épique
Présentation de l'éditeur
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.


Mon avis: Vous dire que j’avais aimé ma première expérience aux côtés de Luca Di Fulvio serait bien en dessous de la vérité. J’avais été littéralement conquis par « Les enfants de Venise » et son épopée romanesque dans le XVIème siècle. L’ambiance, les personnages, le scénario, tout était au rendez-vous pour que je passe un grand moment de lecture. Par conséquent, je me faisais une joie de replonger dans sa nouvelle création.

« Le soleil des rebelles » se situe quelques années avant, au temps des guerres hussites dans le royaume de Bohème. Comme à son habitude, l’auteur s’intéresse à un gamin dont le destin va être bouleversé. Suite à un drame, il change de classe sociale, donc de camp. Dès lors, tout son monde est chamboulé. Il va devoir se remettre en cause et ouvrir les yeux sur la condition des plus démunis. Il va devenir un des leurs et ainsi subir les règles imposées par les puissants dont il faisait partie.

On suit Mikaël, au fil des années, dans sa quête d’identité. Les évènements heureux et malheureux se succèdent et le lecteur passe par tous les états émotionnels aux côtés du jeune garçon. Grâce à un grand sens de la narration, les personnages qui l’entourent deviennent tous aussi attachants que lui et on s’inquiète de leur sort comme si on vivait avec eux. L’auteur met de nouveau en exergue le pouvoir des hommes et la place des femmes. Il laisse aussi une grande place aux thèmes qui lui sont chers : l’amour, la vengeance, les croyances, la transmission et bien sûr l’injustice de la vie.

Luca Di fulvio confirme son statut de conteur hors pair. Une fois la tête dans ce roman, j’ai été absorbé par ce parcours initiatique moyenâgeux. Lors de ma rencontre avec lui au cours d’un salon, je l’avais comparé à Ken Follett. Il avait particulièrement apprécié le compliment qui se justifie une nouvelle fois, tant il sait, comme lui, mélanger une petite histoire et la grande Histoire. Le seul petit reproche que je pourrais faire sur « Le soleil des rebelles, c’est qu’il est très manichéen donc un peu prévisible. Mais ne tenez pas compte de cette remarque, un peu tatillonne et jetez-vous à corps perdu dans ces pages, qui vous feront vivre une aventure épique.