Michel Vaillant, tome 17 : Le fantôme des 24 heures
de Jean Graton

critiqué par Bookivore, le 16 octobre 2023
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Ambiance
Jean Graton avait, de son propre aveu (voir ses commentaires à l'album dans le volume 6 de l'intégrale consacrée à "Michel Vaillant"), toujours eu envie de dessiner le circuit des 24 Heures du Mans de nuit, vide. Rien que pour l'ambiance. Ce sera chose faite avec ce tome 17 de sa fameuse série, album sorti en 1970 en album, et qui démarre par l'irruption, en pleine session d'essais sur le circuit des 24 Heures (peu de temps avant la compétition du même nom), d'une équipe de pilotes mystérieuse, une écurie automobile mongole dotée de prototypes d'un nouveau genre, très sophistiqués et efficaces. Le logo de cette écurie est un L stylisé, et Michel Vaillant découvre rapidement que le patron de cette écurie ne serait nul autre que le Leader, un industriel richissime et mégalo qu'il a déjà eu l'occasion de croiser ("Mach 1 pour Steve Warson", qui fut le premier album de la série à ne faire que 45 pages, pour l'anecdote inutile du 16 octobre). Mais le Leader est présumé mort, disparu. Et un jour, Michel reçoit une curieuse et inquiétante convocation, se rendre, de nuit, sur le circuit, un rendez-vous mystérieux avec quelqu'un dont il ne verra qu'une forme blanche, fantomatique.
La course des 24 Heures risquera-t-elle d'être vraiment menacée par ce fantôme, ou bien n'existe-t-il que dans la tête de Michel Vaillant ?
Initialement publiée dans "Tintin Magazine" en 1968 avant de sortir, donc, deux ans plus tard en album, "Le Fantôme des 24 Heures" est un petit régal que, pour l'anecdote, Graton, lorsqu'il le rencontrera aux USA en 1971, fera lire, ou plutôt feuilleter, pour la photo, au fameux Steve McQueen, acteur et pilote émérite qui jouera dans le film "Le Mans" un an plus tard (photo présente dans le volume 7 de l'intégrale), et à voir le sourire de l'acteur, même sans comprendre le texte (l'album sur la photo est l'édition française), il avait l'air de bien apprécier les dessins.
Un excellent album, que l'on prend plaisir à lire. Je dois quand même dire que j'ai toujours trouvé le Leader (et rien que son nom, d'ailleurs, qui fait banal) un peu grotesque parfois, pas la meilleure idée sortie de la tête de Graton.