Honor Harrington : Mascarade silésienne, tome 2
de David Weber

critiqué par Jeparo, le 1 juin 2004
(Bruxelles - 60 ans)


La note:  étoiles
suspense dans l'espace
Très fouillée tant sur le plan technologique que sur le plan géopolitique (planétaire), la saga de Honor Harrington est probablement ce qui se fait de mieux dans le genre space-opéra actuellement. Dans ce 6ème épisode (livré en deux tomes), c'est à un problème de piraterie de cargos de marchandises qu'Harrington devra faire face.
Elle se verra réhabilitée à un haut poste de commandement militaire et est envoyée en Silésie pour cette mission casse-gueule vu le faible niveau de performances des vaisseaux qu'on lui confie (les plus armés étant occupés dans la guerre qui oppose Manticore à la République du Havre). Si elle réussit, elle débarrasse Manticore d'un problème encombrant; si elle échoue, elle sera éliminée, ce qui ravit ses ennemis au sein de l'armée.
Par ailleurs le manque d'effectif disponible la contraint à emmener au sein de son équipage des individus peu recommandables, psychopathes rétifs à tout règlement dont les méfaits viendront épicer les difficultés rencontrées par Harrington.
Comme à l'accoutumée, Weber s'étend longuement sur les détails technologiques (pas toujours simples à suivre...) ce qui confère un caractère de réalisme saisissant au récit (qu'on compare souvent aux romans d'aventures maritimes).
Les développements stratégiques et tactiques sont plus aisés à suivre et créent un sacrément bien foutu suspense propre à chaque tome de la série : passé un certain cap, plus possible de le lâcher!
La touche finale qui fait qu'on se fidélise à la saga réside à mon sens dans le personnage même d'Honor Harrington que Weber a construit comme une femme admirable dans son sens moral et son humanité, sans parler de son chat à six pattes, Nimitz, qui ravira tous les passionnés de félins dont je suis.
A mon avis il vaut mieux lire cette saga dans l'ordre, en sachant que la qualité va croissant : j'avais énormément apprécié les tomes 4 et 5, celui-ci est un poil plus conventionnel. Lecture captivante cependant garantie.