Le racisme antiblanc
de Hervé Ryssen

critiqué par CC.RIDER, le 25 octobre 2020
( - 66 ans)


La note:  étoiles
La barbarie à l'état pur
Vous souvenez-vous de Guy Georges, le tueur de jolies jeunes femmes blanches, de Thierry Paulin, l’étrangleur de très vieilles dames ou du gang des Barbares, les tortionnaires du malheureux Ilan Halimi ? Sans doute, car ces affaires furent fortement médiatisées. Mais vous n’avez peut-être jamais entendu parler d'autres centaines de crimes, d’agressions, de tortures, de lynchages ou de viols, rebaptisés « tournantes » toujours réservées aux jeunes filles blanches. Les médias nous ont habitué à considérer que quand un Français se rend coupable de violence envers un étranger, c’est systématiquement un acte raciste, alors que quand c’est l’inverse, ce n’est qu’un simple fait divers. Ça ne donne que quelques lignes dans les journaux, éventuellement une marche blanche, mais jamais d’émeutes avec incendies de voitures et pillages de magasins. Dans cet ouvrage, l’auteur a voulu corriger ce deux poids, deux mesures en compilant crimes et délits imputables à ces chances pour la France qui ne sont pas toujours très tendres vis-à-vis de leurs hôtes…
« Le racisme antiblanc » est un essai très documenté conçu grâce à une compilation d’articles de journaux relatant une trentaine d’années de crimes et de délits racistes. Complètement dans la ligne de « La France Orange mécanique » de Laurent Obertone, cet ouvrage est tout aussi horrible à lire. Cette accumulation de tortures barbares, de monstruosités diverses et variées, de viols, d’outrages et d’humiliations finit par remplir d’écœurement le pauvre lecteur. Il savait déjà que l’homme était un loup pour l’homme. Il se doutait que « poignez villain, il vous oindra ; oignez villain, il vous poindra » (une adaptation libre en français de notre époque pourrait donner « cognez l’immigré, il vous fera des courbettes, soyez bon et accueillant avec lui, il vous cognera ou pire. » Vers la fin, l’auteur retrace quelques très rares ripostes musclées entrainant souvent des peines de prison pour l’honnête homme agressé ayant voulu se défendre un peu trop fermement. Le lecteur apprendra beaucoup de choses en lisant ce livre. Par exemple, il aura le fin mot sur l’affaire Omar Raddad, le meurtrier de Gisèle Marchal, le trop fameux « Omar m’a tuer », gracié par Jacques Chirac pour complaire aux bien-pensants. On restera dubitatif sur la conclusion plutôt optimiste avec l’espoir qu’Internet allait amener une prise de conscience du problème. L’avenir avec ses restrictions successives de liberté d’expression ainsi que la récente incarcération de l’auteur y ont apporté un démenti cinglant.